lundi 2 juillet 2007

Premières clartés du matin : Sur la liberté de savoir

La citation qui va suivre, placée en exergue dans ce message, et les quelques commentaires cités, sont extraits du livre édité par le libraire de la Cour de Cassation (Editions Litec) , 1994 :
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"La constitution de la liberté" de Friedrich A. Hayek, prix Nobel d'économie 1974, menbre de la British Academy . Il a enseigné la théorie économique et la philosophie du droit à la London School of Economics, à l'Université de Chicago et à l' Université de Fribourg en Allemagne . Décédé en 1992 .
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Nous vous conseillons fortement d'acquérir cet ouvrage si vous le pouvez (220F en 1994), mais surtout, dans le cas contraire , si son prix est trop élevé pour vous , vous devez pour votre ouverture d'esprit, le consulter dans la bibliothèque la plus proche . Nous vous invitons, dans un premier temps, de prendre connaissance de l' Avant-propos de Jacques GARELLO , ainsi que des deux Préfaces : celle de F. A. HAYEK ( Chicago , 1959) lui-même , et celle de Philippe NEMO en Avril 1994 . C'est un livre enrichissant dont la lecture vous permettra de progresser dans la connaissance du monde des idées , surtout dans celles concernant la notion de Liberté .
Dans notre blog, souvent, nous ferons appel par des citations commentées à ce texte de grande valeur, pour étayer nos messages , en vue de vous faire comprendre vraiment le rôle de la liberté dans l'acquisition et l'utilisation du savoir .
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Voici dans le chapitre 24, intitulé Éducation et recherche, la citation de John Stuart Mill, On Liberty, Edition McCallum, Oxford, 1946, p. 95 ; puis quelques phrases empruntées au premier paragraphe :Les droits des enfants page 375 , et au dixième : Le développement de l'individu humain en sa plus riche diversité , page 391 .
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(les contenus entre parenthèses, en rose foncé, sont des remarques de Gerboise) .
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"Une éducation générale étatisée n'est qu'un appareil à façonner les gens
pour qu'ils soient exactement semblables entre eux ;
et le moule utilisé
est celui qui plaît au pouvoir prépondérant dans le gouvernement,
que ce soit un monarque, un clergé, une aristocratie,
ou la majorité de la génération en cours,
et dans la mesure où l'appareil est efficace et où il réussit,
il établit un despotisme sur les esprits qui,
par une pente naturelle,
conduit à un despotisme sur les corps" .
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John Stuart Mill, On Liberty, 1946 .
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"Le savoir est peut-être le bien le plus précieux qu'on puisse acheter ( ! acquérir est plus louable), mais ceux qui ne le possèdent pas encore n'en discernent pas toujours l'utilité . Aspect plus important encore, l'accès aux sources des connaissances nécessaires pour que fonctionne la société moderne suppose préalablement la maîtrise de certaines techniques (nous préférons parler d'outils, d'instruments) , par-dessus tout celle de la lecture - que les gens doivent acquérir avant de pouvoir juger par eux-mêmes de ce qui pourra leur servir . Bien que notre plaidoyer pour la liberté repose en grande partie sur l'affirmation que la concurrence est l'un des outils les plus puissants pour la dissémination des connaissances, et qu'elle démontre d'ordinaire la valeur du savoir à qui ne le possède pas, il ne fait pas de doute que l'utilisation du savoir peut-être nettement accrue par une action délibérée . L'ignorance est l'une des raisons majeures qui fait que les efforts des individus ne sont souvent pas canalisés dans la direction où ils seraient le plus utiles à leurs contemporains ; et diversent raisons expliquent qu'il peut être de l'intérêt de la collectivité entière de procurer du savoir à ceux qui sont peu enclins à en chercher ou à faire un sacrifice pour en acquérir . Ces raisons sont particulièrement impératives s'agissant des enfants, mais, certains arguments s'appliquent tout autant aux adultes " .
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Paragraphe 10, Page 391
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Nulle part la liberté n'est plus nécessaire que là où notre ignorance est la plus grande - aux frontières de la connaissance, autrement dit là où personne ne peut prédire ce qu'on va trouver un peu plus loin devant soi . Bien que la liberté ait été menacée là aussi, c'est encore dans ce domaine que nous pouvons compter voir la plupart des hommes se rallier pour la défendre s'ils prennent conscience du danger . Si dans ce livre nous nous sommes occupés surtout de la liberté dans d'autres domaines, c'est parce qu'on oublie trop souvent aujourd'hui que la liberté
intellectuelle repose sur des fondements de liberté beaucoup plus larges, et qu'elle ne peut exister sans ces fondements .
Le but ultime de la liberté est l'élargissement des capacités qui permettent à l'homme de surpasser ses ancêtres et à chaque génération de tenter d'ajouter sa contribution à l'accroissement du savoir (pour cela, il est nécessaire d'en acquérir les moyens et les capacités , en vue d'être beaucoup plus performant et réaliste :c'est ce que propose Gerboise) et à l'amélioration des convictions morales et esthétiques, activités dans lesquelles nul être supérieur ne doit être autorisé à imposer ses vues concernant ce qui est juste ou bénéfique et dans lesquelles seule l'expérience accumulée peur décider de ce qui doit prévaloir .
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C'est partout où l'homme se projette au-delà de son individu présent, partout où le nouveau émerge et où la prévision anticipe l'avenir, que, pour l'essentiel, la liberté montre sa valeur ..."
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"Le grand principe, le principe directeur, vers lequel tous les arguments développés dans ces pages convergent, est l'importance absolue et essentielle du développement humain dans sa plus riche diversité ".
Propos de Wilhelm von Humboldt, placés voici plus de cent ans par John Stuart Mill en exergue de son essai :On Liberty .
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Voici,exprimé ci-dessus d'une façon remarquable, le but suprême du projet de Gerboise : former les esprits en vue de les rendre capables d'être libres pour pouvoir exprimer leur véritable individualité .
A bientôt, Gerboise.



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