jeudi 22 novembre 2007

Initiation personnelle à la connaissance : passer une partie de son temps à étudier .


Cette image , ci-dessus , représente au Moyen Âge un contexte particulier des rapports au savoir .

Première Partie .

Enseigner , c'est résister à la tentation du laisser aller , c'est apprendre , faire comprendre surtout à soi-même , à son propre esprit , et à celui de l'autre bien entendu , quel qu'il soit ( à autrui donc ) , la nécessité de se construire seul .

L'acquisition du savoir sous toutes ses formes , doit permettre à l'esprit et à la personnalité de chacun de se développer ; il doit aussi former des citoyens qui puissent jouer un rôle pleinement utile dans la société . La difficulté fondamentale de cette activité vient de ce qu'il faut conjuguer ces deux buts en tenant compte de la diversité des capacités et des tempéraments chez les êtres humains .


I - La construction de l'esprit et de la personnalité ( ce qui fait qu'un être humain est lui-même et non pas un autre ; individualité, chaque être humain forme un tout distinct par rapport à l'espèce humaine ) d'un individu pour qu'il devienne un citoyen .

La diversité biologique des êtres humains est un des acquis les plus évidents des recherches contemporaines , (celles en particulier qui concernent la composition du sang) . Cette diversité, qui transcende (dépasse) la notion ancienne de race, fait de chaque individu un être irremplaçable dont les qualités et les potentialités (capacités) innées jouent très certainement un rôle qu'il est nécessaire de prendre en compte et respecter (admettre) .

Cependant, cette donnée biologique originelle peut être profondément développée par la pratique de sa propre formation . Enseigner à soi-même et à autrui, ce n'est pas seulement, de ce point de vue, acquérir pour soi ou transmettre des connaissances diversifiées à l'autre . C'est aussi , c'est surtout, former l'esprit . On sait que toute activité, toute faculté qui n'est pas exercée régulièrement, cesse de se développer, puis s'atrophie ; une fois ce moment atteint, aucun effort ne pourra les raviver (faire renaître) .

Contrairement à ce que l'on a cru longtemps, les structures du cerveau humain ne sont pas figées (fixées) définitivement au moment où l'enfant vient au monde . Ce que cet enfant va ensuite vivre, voir, entendre, sentir, apprécier, subir ; toutes ses occupations, ses études, ses lectures, ses écoutes, ses rencontres, seront à l'origine de la progression et de l'achèvement de l'agencement de ce qui représente encore au début que des activités cérébrales en puissance, et largement modulables (adaptables) . Certaines voies de la conduction nerveuse s'ouvriront, se développeront, s'épanouiront (de nouvelles liaisons synaptiques , entre neurones , s'établiront) . D'autres au contraire, inutilisées, se fermeront pour toujours(il s'agit des synapses ne recevant plus de neurotransmetteurs à travers leurs "espaces synaptiques" ; ces derniers disparaissent) .Les observations scientifiques de ces dernières années donnent à penser qu'entre la naissance et la puberté, les connexions entre les neurones se modifient par vagues successives sous l'influence de l'activité cérébrale, qui oriente ainsi leurs configurations (assemblages) . Des images microscopiques saisissantes montrent comment le cône de croissance du neurone, véritable " tête chercheuse ", chemine pour choisir comme cible les neurones avec lesquels il établira une correspondance fonctionnelle . Des observations indiquent que la possibilité de prononcer certains sons se développe ou, au contraire, disparaît chez le jeune enfant, selon que le langage qu'il apprend comporte ou non ces sons .

Voilà, semble -t-il, des données qu'il est important de garder en mémoire pour se convaincre qu'à chaque instant du jeune âge se joue l'avenir du cerveau, que la formation reçue par un enfant influencera pour toujours ses structures mentales et qu'une fondation des savoirs imparfaite aura de grandes chances d'être sans recours dans le futur .

Dans la scolarité du premier et du second degré, les facultés qu'il est obligatoire de développer chez l'enfant, sous peine de les voir végéter, stagner, s'atrophier , couvrent un domaine immense

Nous poursuivrons le développement de cet important sujet dans une deuxième partie ; Bien à vous , Gerboise .

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