jeudi 31 janvier 2008

Relations authentiques , réalistes et fécondes, entre les vérités .

" Tant mieux si ma vérité (de chaque instant ) peut aider un autre ( interlocuteur ) à s'en faire une autre " (qui évoluera elle-même, aussi , vers d'autres esprits) .
( Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, Ed. Stock, 1959 ) .

Cette réflexion, au fil de son texte, de ce remarquable observateur plein de sagesse, montre combien il était respectueux des apports de son entourage , de la contestation positive et constructive de ses idées par les autres , et combien il était ambitieux pour son prochain .
C'est un admirable petit livre à lire .
Bien à vous, Gerboise .

mercredi 30 janvier 2008

Constat , Réflexion au fil de l'eau ! La pêche : circonstance idéale d'échanges entre générations .


Il y a , dans la recherche scientifique, mais également dans toute action liée à une réflexion humaine "recherche des évidences dans tous les contextes qui interagissent avec nous-mêmes" beaucoup moins de grandes idées, d'intuition (sagacité, perspicacité, discernement) , d'audace (goût du risque) , de "génie" (astucieux, ingénieux) , que nous ne le croyions d'ordinaire . Mais , en revanche , très peu de gens -- en dehors de certains spécialistes très ouverts sur le monde ( extravertis) -- se doutent de ce qu'il entre d'esprit de finesse (subtilité, délicatesse) , d'ingéniosité (inventif, astucieux) , de " logique pratique" (cohérence) , d'adaptation au réel (intégration) , d'imagination de détail (esprit d'invention, créativité) , de flair tactique (pressentir la marche à suivre) , dans l'exécution d'un beau programme expérimental .
Bien à vous, GERBOISE .

dimanche 27 janvier 2008

En ces temps incertains : voici quelques Réflexions à méditer concernant l'actualité des Marchés financiers !

" Les fluctuations du marché boursier ne correspondent pas à l'enregistrement d'événements en tant que tels , mais des réactions humaines à ces événements, ou, comment des millions d'hommes et de femmes ressentent l'impact potentiel de ceux-ci sur le futur . Plus que toute autre chose, en d'autres mots, le marché boursier est le reflet des individus " (Bernard Baruch ).

"Les hommes, on l'a souvent si bien dit, agissent comme des troupeaux ; ils deviennent fous en troupeaux alors qu'ils ne retrouvent leur esprit que lentement et, seulement un à un " (Charles MacKay) .

" On observe qu'une communauté peut brusquement fixer son attention sur un seul objet et poursuivre celui-ci d'une manière démente ; que des millions d'individus deviennent simultanément saisis par la même hallucination et courent derrière jusqu'au moment où leur attention se tourne vers une nouvelle folie plus fascinante que la première " (Charles Mackay)

"Individuellement, nous sommes tous relativement sensibles et raisonnables . Membre d'une foule, nous devenons immédiatement stupides " (Friedrich Schiller ).

" Ne jouez pas, prenez toutes vos économies, achetez quelques bons titres et gardez-les jusqu'à ce qu'ils grimpent . S'ils ne grimpent pas, ne les achetez pas ! " ( Will Rogers , Humour)

" Mon Dieu ! Quel endroit affreux ! " ( Sir Robert Falcon Scott )

Oui, peut-être ? Mais lorsqu'il s' immisce (" fourrer son nez dans ... ! ") minutieusement dans " cet endroit considéré comme affreux par l'auteur " (Gerboise dirait plutôt " complexe ", enrichissant , profitable), un habile observateur découvre des richesses lors de son analyse , qui vont permettre à son entendement de s'enrichir, et à son esprit critique de progresser dans les connaissances matérielles et humaines .
Bien à vous, Gerboise .

vendredi 25 janvier 2008

Une passion : La lecture . Un livre captivant.


L'écriture d'un livre, d'un document quelconque, d'un billet dans le blog Gerboise par exemple ou vos propres écrits , impose des exigences qui doivent toujours être respectées .Puisque c'est habituellement pour autrui que l'on écrit (qu'il s'agisse d'instruire ou de divertir, d'émouvoir ou de persuader) , il importe avant tout d'être lu . Celui (l'auteur) qui rédige n'y parvient que s'il intéresse, par les idées qu'il développe, par la forme dont il les revêt , par sa diversité dans un même thème général, ici : Gerboise dans" Savoirs et Réflexions."

Or, la monotonie engendre toujours l'ennui : la vue se fatigue d'un paysage sans variété, de même l'esprit d'un vocabulaire sans diversité .

Les répétitions trop fréquentes sont donc en principe des fautes de style : elles émoussent, puis lassent l'intérêt du lecteur ; elles déprécient le rédacteur en soulignant l'indigence de ses moyens d'expression ou, signes tout aussi fâcheux, sa négligence et son goût de l'improvisation.

Nous approfondirons bientôt cette action liée à : comment déceler les répétitions et les corriger utilement . Bien à vous , Gerboise .

Clarté (1) , Précision (2) , Pittoresque ( 3) : (première partie).

Nous ne parlons, nous n'écrivons que pour atteindre l'intelligence de nos semblables , émouvoir, faire vibrer leurs sensibilités , provoquer, éveiller leurs imaginations .

I - Clarté .
Signalons tout d'abord , avant d'aborder le concept envisagé aujourd'hui de clarté, celui lié au langage, à la communication, qu'une autre signification , correspond à l'acception, au sens "physique"du mot clarté . Il s'agit de la lumière qui rend les objets visibles , d'une façon nette et distincte . Clarté de l'aurore, du crépuscule .
Ceci étant précisé , abordons notre sujet .

Avoir de la clarté dans l'esprit, dans les idées, avoir des idées claires et nettes .
(éclaircissements, explications, renseignements) .
" La clarté dans les affaires est le premier devoir auquel il faut s'attacher, en quelque genre que ce puisse être ." (Voltaire) .
En parlant des descriptions des observations scientifiques, relater, rendre compte avec clarté, c'est la qualité de ce qui est facilement intelligible par la communauté de ceux qui s'adonnent à l'expérimentation et à l'examen des phénomènes naturels et artificiels et ainsi que de la matière . S'exprimer, parler, écrire avec clarté .Il est nécessaire d'être lucide : c'est une preuve de réalisme qui se révèle par la clarté des expressions utilisées .
"... besoin de rigueur, horreur du vague et de cette apparente clarté dont se contentent presque tous les hommes, et, conséquence de ce besoin de rigueur , besoin de remettre en question le langage et d'exiger des mots un contenu précis ." (Maurois, Études littéraires, Valéry) .
La première de toutes les obligations d'un chercheur et d'ailleurs de tout être humain quelqu' il soit, qui n'écrit que pour être entendu ou lu, est de soulager son auditeur ou son lecteur , en se faisant en premier lieu comprendre sans aucun artefact (inexactitude, contresens, aberration, méprise) .

La clarté est en contradiction totale, non seulement avec l'obscurité (opacité d'un message), mais encore avec la notion d'équivoque ( d'ambiguïté, d'explication à double sens) .

L'obscurité du style et de la signification découle le plus souvent de celle de la pensée : ce qui se conçoit mal ne saurait s'énoncer clairement . Il n'existe pas d'autres remèdes, dans ce cas, que de réaliser un effort de son entendement pour dégager avec rigueur l'idée, l'explication à transmettre .
L'équivoque, cette ambiguïté redoutable, résulte d'un défaut de l'expression : elle caractérise toute construction qui peut-être comprise de plusieurs manières ; quelles sont les deux interprétations entre lesquelles l'esprit peut hésiter ? (Nous consacrerons un billet au différentes sources, causes d'équivoques) .
Parfois l'équivoque est provoquée par une erreur de ponctuation (voir ce thème dont une première partie a déjà été publiée) . L'importance de la place d'une virgule ou de son omission est évidente dans les deux phrases suivantes :
-Je travaillerai tant (durant mon stage) , que le succès me sourira .
-Je travaillerai , (sans interruption) tant que le succès me sourira .

Oui, tout communiquant , quelque soit le vecteur (le mode de communication) utilisé, pour écrire ou dire correctement, doit se mettre à la place de ses lecteurs ou de ses auditeurs . Il doit surtout examiner minutieusement sa propre prestation comme quelque chose qui lui est nouveau, étranger , qu'il lit ou écoute pour la première fois . Il doit se persuader ensuite qu'on (autrui) n'est pas entendu parce que l'on s'entend soi-même avec ses propres réminiscences (souvenirs, traces intimes ancrées quelque part dans son cerveau) , mais parce qu'on est en effet (en réalité)vraiment intelligible .
Voici, une nouvelle fois, de la matière "à moudre ", sur laquelle il sera impératif de se pencher !

Nous verrons dans une deuxième partie la suite de ce billet; bien à vous, Gerboise .







jeudi 24 janvier 2008

Renouveau , renaissance , réveil ! : aspirations , "espoir ", promesses ? Le printemps va-t-il enfin arriver ?


Que dire ? Agir ! Construire ! Acquérir du savoir ! Cultiver son propre esprit critique ! Être conscient des réalités du monde qui nous entoure ! : Surtout aller de l'avant, quoiqu' il arrive .

L'optimiste se trompe autant que le pessimiste, mais il est beaucoup plus heureux !

Nous espérons que, comme pour cette feuille "pleine de lumière", toute la société de notre douce France accapare notre énergie et nos valeurs misent en exergue (en évidence, en relief ) dans notre blog , en vue de créer des richesses culturelles et matérielles nécessaires à notre jeunesse , celle de tous les recoins de nos terroirs et de toutes "les périphéries de nos citées". Il ne convient pas seulement d'espérer , mais de commencer a être vraiment efficace, capable de réaliser et compétent , c'est-à-dire : "orfèvre en la matière " (selon l'expression " en connaître un rayon !"). Enrichissez votre pensée, c'est le bien le plus précieux et le plus noble qu'il est essentiel de posséder . Bien à vous, Gerboise .

mercredi 23 janvier 2008

S'initier à l'investigation , aller aux nouvelles ," être branché " .



On (tout le monde, les jeunes, nous autres les adultes) peut trouver dans tout notre environnement des éclaircissements, parfois des réponses aux interrogations, aux questions que l'on peut se poser , mais souvent les contextes dans lesquels nous " nous trouvons immergés ", ne sont pas en mesure de nous donner entière satisfaction .


La famille, les amis, le voisinage, le milieu scolaire , les clubs de jeunes , les livres, les divers médias, la Télévision, l' Internet offrent aux jeunes enfants (et à nous tous) l'information la plus large qui correspond surtout à des besoins potentiels (possibilités) . Mais le milieu scolaire est celui où leur naturel, leur fraîcheur, en deux mots : leur spontanéité s'oppose , se heurte même à des configurations, à des structures parfois relativement rigides (qui manquent certainement d'une certaine souplesse) , cependant parfois nécessaire . De sorte que, si ces enfants ou ces adolescents éprouvent le désir de progresser , ils doivent prendre en charge (s'assumer) non seulement leur instruction (acquisition de leur initiation au savoir, celle qui les dépayse, les déracine de leurs habitudes), mais également leur information (action d'obtenir des nouvelles, des renseignements, des éléments de connaissance relatif à un sujet). Prise en main de soi-même progressive , bien sûr , étant donné les difficultés de la tâche , prise de possession qui ne sera complète, presque achevée (!) qu'au moment où , à l'âge adulte , ils auront acquis l'art de dépister, de découvrir l'information partout où elle se trouve et les moyens de la dégager, de la prélever,en deux mots de l'extraire des lieux et des milieux où elle réside, séjourne, se tient momentanément ou définitivement .
Il appartient alors à l'institution éducative quelle qu'elle soit, chargée de les préparer à leur vie d'adultes, en premier lieu de répondre à leur compréhensible curiosité sur les choses qui les intéressent, les préoccupent , ensuite de leur fournir les informations , les éléments relatifs à leurs intérêts bien compris, enfin de leur apprendre à s'informer, "aller aux nouvelles" . Il est nécessaire de leur montrer comment ils peuvent utiliser, à leur profit , en les adaptant à leurs possibilités, les outils, les méthodes, les techniques et procédés qui ont faits leurs preuves dans toutes les communautés humaines ( à suivre , car ce sujet est si vaste , qu'il est naturellement impossible de le traiter en une seule fois !) . Bien à vous, Gerboise .

mardi 22 janvier 2008

Commentaire 6 , marchés financiers . Réflexions logiques sur les comportements des hommes ! La bourse : grande révélatrice !




Voir le dernier commentaire n° 5 du 11 - 08 - 2007 et les précédents où vous trouverez les définitions de tous les termes utilisés ci-dessous et dans les deux diagrammes . Vous pouvez agrandir successivement les deux graphiques en réalisant un clic gauche dessus ; puis vous pouvez revenir sur le texte en cliquant sur : page précédente .


Avant de vous soumettre tout un ensemble d'observations et d'interprétations détaillé de ces deux diagrammes (graphiques) I et II , et donc d'un ensemble de comportements des investisseurs sur le marché boursier du CAC 40 durant les dix dernières années et surtout ceux de la fin de l'année 2007 et du mois de Janvier 2008 , nous avons pensé qu'il serait plus constructif pour vous de réaliser vous-même dans un premier temps, les suggestions suivantes :

Observez l'ensemble du diagramme I , avec ses deux sommets en "dôme"(très baissiers) , observez l'évolution actuelle de la moyenne mobile sur 200 jours par rapport à son allure à la fin de l'année 2000 ! (Attention les 12 "chandeliers Japonais" représentés chaque année sont mensuels) .
Observez la configuration de ce grand couloir baissier surligné en couleur jaune ! Que peut-on en déduire pour l'avenir ? Ne permet-il pas d'envisager des possibilités (éventualités) d'événements dans le futur ? Ne pouvions-nous pas (les investisseurs , surtout les petits porteurs !) prévoir les évènements actuels de la bourse depuis longtemps ( du moins depuis un certain temps) ?

Le diagramme II ( 6 derniers mois ) ne nous permet-il pas, lui également , de saisir des évènements qui auraient dû conduire les observateurs à envisager des conclusions (des interprétations) inéluctables ?
Sur ce dernier diagramme, l'évolution des cours de bourse représentée par la succession des "chandeliers Japonais " journaliers , qui forme manifestement à partir de la fin du mois de novembre, un triangle symétrique (représenté en couleur bleu ) constitué de 5 vagues 1,2,3,4,5 , (chiffres entourés d'un cercle) , laissait entrevoir, percevoir , le départ (démarrage) d'une nouvelle super-vague suggérée , très baissière , appelée D sur le diagramme I .

Dès la clôture des cours le 21 Janvier 2008 , nous envisagions une remontée des cours en "pull-back" (voir le diagramme II) pour les jours suivants, dès le lendemain . Après une nouvelle forte baisse dans la journée qui a suivi , les cours sont remontés , amorçant ce brusque "retour en arrière : appelé pull-back " . Il serait aberrant de se leurrer en pensant que cette évolution actuelle ne soit pas simplement qu' une courte phase de correction haussière , avant le retour vers les abîmes !

Une suite explicative des comportements humains visibles sur ces deux diagrammes sera présentée dans quelques jours . Bien à vous , Gerboise .

jeudi 17 janvier 2008

Gerboise tient à vous faire part de sa profonde tristesse.


Carlos, cet homme généreux, savoureux, tendre, cet être plein d'humour, " bourré " d'esprit, désopilant, " bidonnant ", à l'heure qu'il est, nous a quitté ce matin , ainsi que notre douce France. Ce gentilhomme , jovial, enjoué qui respirait la gentillesse, la bonne humeur communicative arrivait à nous faire oublier pour un instant les tracas de la vie , nos soucis . Nous l'en remercions . Nous sommes bouleversé et triste à la pensée de ne plus revoir ce baladin, ce bateleur, ce farceur plein d'allégresse et de joie de vivre, ce comédien génial et profond qui manipulait la langue française avec harmonie. Ce bon vivant , ce gentleman plein d'esprit de finesse et de malice se délectait de la vie . Il nous a fait ce matin une ultime blague en nous quittant si brusquement . Puissent les médias ne jamais oublier ce personnage moqueur, farceur, railleur, cet être au rire salvateur . Adieu, Monsieur Carlos !

mardi 15 janvier 2008

Propositions circonstancielles


1 - Les propositions circonstancielles complètent le verbe en marquant une circonstance de l'action exprimée .
Elles sont introduites par un mot de liaison (conjonction ou locution conjonctive) qui caractérise plus ou moins nettement la circonstance .
Les propositions circonstancielles sont ordinairement l'équivalent d'un nom complément circonstanciel introduit par une préposition :
Il arriva quand je partais . Il arriva lors de mon départ .
Veillez de peur qu'on ne vous surprenne . Veillez de peur d'une surprise .

2 - Variété des circonstances . - Les circonstances qu ' expriment ces propositions sont fort diverses et non toujours nettement définies . Les distinguer est très utile à l'investigation du sens .



Les principales espèces de circonstances marquent le lieu (locatives) , le temps (temporelles) , la cause (causales ) , le but (finales) , la conséquence (consécutives) , la condition (conditionnelles) , la comparaison (comparatives) , l'opposition (oppositives, restrictives ou concessives ) , la manière ...



I - .CIRCONSTANCIELLES DE LIEU.- Introduites par l'adverbe relatif , elles sont faciles à reconnaître :
un minéral s'est développé , la concentration du milieu de croissance a diminué .



II- .CIRCONSTANCIELLES DE TEMPS .- Elles sont introduites par des conjonctions ou des locutions conjonctives marquant :
A- la simultanéité de l'action de la principale et de celle de la subordonnée : quand, lorsque, comme, tandis que, pendant que ...
B- l'antériorité de l'action de la subordonnée : quand, lorsque, après que, dès que, sitôt que, à peine ... que...
C - la postériorité de l'action de la subordonnée : avant que, en attendant que, jusqu'à ce que...



1 - Mode du verbe .-Les propositions exprimant une action simultanée ou antérieure à l'action principale marquent un fait considéré comme réel , et conséquemment se construisent à l'indicatif :
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l' août . (La Fontaine)
-Les propositions exprimant une action postérieure à l'action principale marquent un fait incertain et se construisent au subjonctif :
Je partirai, avant que vous ne soyez de retour.


2 - Formes réduites .- La circonstance de temps peut s'exprimer en raccourci :


a) par un infinitif : J'irai le voir / avant de partir .


b) par un gérondif (forme verbale en ant) : Chemin faisant / il réfléchissait .


c) par un participe : Eux reçus / tout est terminé .


III - .CIRCONSTANCIELLES DE CAUSE .- Elles sont introduites par parce que, attendu que, comme, vu que, du moment que ... Elles répondent aux questions pourquoi ? pour quelle cause ou motif ?


1 - Mode du verbe .- Le verbe de la subordonnée est le plus souvent à l' indicatif , parce que la cause est ordinairement présentée comme un fait réel :


Il est triste / parce qu'on l' a grondé .


On emploie le conditionnel si la cause est présentée comme seulement possible :


Ne fais pas cela / parce que tu t'en repentirais ;


ou le subjonctif après une locution négative (non que, non pas que ...) :


J'hésite, / non pas que tous m' intimidiez, / mais ...


2 - Formes réduites .- La circonstance de cause peut s'exprimer en raccourci :


a) par un infinitif : Il fut réprimandé / pour avoir menti .


b) par un gérondif : Ne pouvant dormir, il se mit à songer (rêvasser).


c) par un simple adjectif ou un nom : Et rose, / elle a vécu ce / que vivent les roses . ( Malherbe.)


IV -. CIRCONSTANCIELLES DE BUT .- Comme elles expriment un but, elles sont introduites par afin que, pour que, de crainte que, de peur que ... et par que employé dans le même sens . Elles répondent aux questions : Pourquoi ?, dans quelle intention ? pour quel motif ?


1 - Mode du verbe .- Les subordonnées de but sont toujours au subjonctif parce qu'un but (ou une intention) ne peut être présenté comme une réalité :


Veillez / de crainte qu'on ne vous surprenne.


Approchez / que je vous dise deux mots.


2 - Forme réduite .- La circonstance de but peut s'exprimer par un infinitif précédé d'une préposition : Il voyage / pour s'instruire .


V - CIRCONSTANCIELLES DE CONSÉQUENCE .- les circonstancielles marquant la conséquence sont introduites par de manière que, de façon que, de sorte que, si bien que, tant que, tellement que, au point que, si...que ...


1 - Mode du verbe .- Le verbe de la subordonnée de conséquence se met :


a) à l'indicatif, quand la conséquence est présentée comme réelle :


Le petit cristal grossit / si bien qu'il devint visible.


J'ai tant fait / que nos gens sont enfin dans la plaine . (La Fontaine)


b) au conditionnel, quand la conséquence est hypothétique :


Ce travail est si facile / que tous pourraient le faire .


c) au subjonctif, quand la conséquence est présentée comme un but à atteindre :


Agissez / de manière que chacun soit content .


2 - Forme réduite .- La circonstance de conséquence peut s'exprimer par un infinitif :


Qui te rend si hardi / de troubler mon breuvage ? (La Fontaine)


VI - CIRCONSTANCIELLES DE COMPARAISON .- Elles sont introduites par comme, comme si, et par des locutions formées d'un adverbe ou d'un adjectif comparatif suivi de que (ainsi, plus, moins, selon, tant... ; tel... ; meilleur ..., pire ...) .


1 - Mode du verbe .- La subordonnée de comparaison est généralement à l' indicatif :


Comme il sonna la charge, / il sonne la victoire . (La Fontaine)


a) On emploie le conditionnel quand la subordonnée exprime une hypothèse :


Ce médecin le soigne / comme il soignerait son fils .


b) Les subordonnées introduites par comme si expriment à la fois une condition et une comparaison . Elles sont soit à l'imparfait de l' indicatif :


Beaucoup d'hommes vivent / comme s'ils ne devaient pas mourir .


c) soit au plus-que-parfait de l'indicatif ou du subjonctif :


Il fuyait / comme si on l' avait poursuivi .


Il se taisait / comme s'il eût craint d'être blâmé .


2 - Formes réduites .- Souvent le sujet ou l'attribut de la comparaison est seul exprimé :


IL / se conduit / comme / un insensé . Il / est plus appliqué qu ' intelligent .

Souvent aussi les deux propositions de la comparaison sont elliptiques ( se dit d'un style qui supprime des mots qui seraient nécessaires à la régularité de la construction ) :

Tel père, / tel fils . - Autant de têtes, / autant d'avis.

VII - CIRCONSTANCIELLES DE CONDITION . - Elles sont introduites par la conjonction si , par quand dans le sens de si , et par les locutions à condition que, pourvu que, à moins que, supposé que, pour peu que ...

1 - Mode du verbe .- Généralement le si conditionnel se construit avec l'indicatif :

Si tu veux la paix / prépare la guerre . Si vous y consentiez, / je me retirerais .

Si vous l'aviez permis, / j'aurais fait cette démarche .

a) Après selon que, suivant que, le verbe se met à l' indicatif :

Selon que vous serez puissant ou misérable ... (La Fontaine )

b) Après au cas où, le verbe se met au conditionnel :

Au cas où cela arriverait, avertissez-moi .

c) Après les autres conjonctions, on emploie généralement le subjonctif :

En cas que je sois absent, / écrivez-moi . Pourvu que vous fassiez votre devoir, / cela suffit

d) Après à condition que on peut employer le futur :

Je vous promets un congé, / à condition que vous serez sage .

2 - Remarque . - Souvent le rapport de condition n'est pas marqué par la forme de la subordination . Il peut s'exprimer par la coordination ou la simple juxtaposition .La proposition conditionnelle prend alors la forme d'une principale :

Lui ferait -on des excuses, / il ne les accepterait pas (= même si on lui faisait ...) .

La principale peut même prendre l'apparence d'une subordonnée :

Il ne jurerait / que je n'en croirais rien ( que, explétif ~terme de grammaire, se dit d'un mot qui, sans être nécessaire au sens d'une phrase, y introduit cependant une nuance et souvent la renforce ~)

3 - Formes réduites . - La condition peut aussi être exprimée :

--par un infinitif précédé de à, à moins de :

A le croire, / il est digne d'éloges . A moins d'être naïf, / on ne s'y laisse pas prendre .

--par un gérondif : En veillant sur moi , je ne ferai pas d'imprudence .

-- par un adjectif ou un nom en apposition : La maison, / bien réparée / serait très habitable

VIII - CIRCONSTANCIELLES D'OPPOSITION ET DE CONCESSION . On range sous le nom de concessives (propositions de concession ) des circonstancielles qui expriment une opposition, une restriction, une atténuation à l'idée de la principale ou, rarement, une concession proprement dite .

Ces propositions sont introduites par les locutions bien que, quoique, quoi que, qui que, quand même, si...que, lors même que, bien loin que, même si ...

Quoi que vous écriviez / évitez la bassesse . (Boileau)

1 - Mode du verbe . - Le verbe de la subordonnée d'opposition se met, dans la plupart des cas, au subjonctif : Si savant que l'on soit , / que de choses on ignore !

a) Après quand (= même quand), lors même que, on emploie le conditionnel :

Quand tu serais sac, / je n'approcherais pas . (La Fontaine)

b) Après tout... que, excepté que, sauf que, on emploie l'indicatif :

Tout Picard que j'étais, / j'étais un bon apôtre . (Racine)

c) La proposition d'opposition prend parfois la forme d'une indépendante juxtaposée : Ce serait au prix de ma vie, / je n'hésiterais pas .

d) La principale peut même prendre la forme d'une subordonnée :

Serait-ce au prix de mon élimination / que je n'hésiterais pas .

2 - Formes réduites . - La circonstance d'opposition peut s'exprimer :

a) par l'ellipse du sujet et du verbe après quoique, bien que :

Quoique très fatigué, /il est sorti . Bien que mécontent, / il me fit bon accueil .

b) par un gérondif ou un participe : Vous avez fait cela / sachant / que c'était défendu .

IX - CIRCONSTANCIELLES DE MANIÈRE . - La circonstancielle de manière est introduite par sans que et se construit au subjonctif : Faites cela sans qu'on s'en aperçoive

a) On peut assimiler aux circonstancielles de manière certaines propositions de conséquence :

Tout alla / de façon qu'il ne vit plus aucun poisson . (La Fontaine)

b) certaines propositions de comparaison : J'ai fait / comme on me l' a prescrit .

Ces propositions sont à l'indicatif .

Formes réduites . - La manière est souvent exprimée par un gérondif : Il s'exprime / en gesticulant .

Voici un sujet de réflexion à propos des règles de grammaire, avec des exemples, de notre langue française qui ne sera pas inutile pour certains et qui peut-être sera l'objet de critiques pour d'autres . D'autres thèmes concernant certaines règles de grammaire seront présentés ultérieurement . Bien à vous, Gerboise .





dimanche 13 janvier 2008

La ponctuation, art de distinguer, au moyen de signes convenus, les phrases et les parties de phrases , entre-elles (1).


(1) voir la suite dans un prochain billet .
Sans les arrêts imposés par le code de la route , la circulation urbaine serait dangereuse , anarchique, impossible ! Dans nos phrases aussi , nous devons lutter contre les embarras de l'expression en introduisant de l'ordre, en morcelant les divers éléments , et par le choix de "voies de dégagement ". De cette surveillance dépend la clarté de nos paroles et de nos écrits.



Les relations des mots entre eux, des propositions (groupe de mots comprenant essentiellement un sujet, un verbe, un attribut ~ mot exprimant une qualité, une manière d'être attribuée à un nom par l'intermédiaire d'un verbe comme être, devenir, paraître, sembler, trouver, nommer, élire, proclamer, croire, faire, etc. ~ et parfois des compléments ) entre elles, des phrases entre elles, par suite, des idées ainsi exprimées sont marquées en français par la place de ces éléments et aussi, comme on vient de le voir, par certains termes dont l'unique raison d'être est de les unir, à savoir par les prépositions et les conjonctions . Mais ce n'est pas que cela .
Dans la forme orale, ces rapports sont sinon marqués, du moins soulignés par la lenteur, par la rapidité, par des pauses du débit, par la variété des inflexions de la voix .
Dans la forme écrite, ils sont soulignés aussi par des signes conventionnels, appelés signes de ponctuation.

Cette ponctuation , c'est donc l'Art de distinguer , par des signes conventionnels, en l'exprimant d'une autre manière , les phrases entre elles, les sens partiels qui constituent ces phrases, et les divers degrés de subordination qui conviennent à chacun de ces sens .
Mettre la ponctuation, manière de ponctuer .Une même phrase, ponctuée de diverses manières, peut avoir un sens tout à fait différend .
"Mettant dans sa lecture cette espèce de ponctuation délicate qui fait sentir les différents genres de mérite par des inflexions aussi fines que variées" (d'ALEMBERT, Éloges, Lamotte .)
Un texte mal ponctué est difficile, sinon impossible, à lire et même à comprendre, car il peut prêter à des erreurs d'interprétation

Cet ensemble de signes sert à marquer surtout les poses et les arrêts indispensables au lecteur . Elle correspond à des modulations (inflexion variée de la voix; se servir de sa voix, utiliser cet art de rythmer ses paroles avec habileté) , à des arrêts, à des suspensions de la voix, par suite aux différentes nuances de la pensée .



La ponctuation est comme la respiration de la phrase .C'est un élément de clarté . Elle y fait saisir l'ordre, la liaison, les rapports des idées .


Ces signes appartiennent à deux groupes :


-1- les uns ont une valeur de sentiment ;
-2- les autres sont des éléments de clarté .

Les signes de ponctuation qui marquent le sentiment .

--Un point d'interrogation indique que la phrase qu'il termine exprime un sentiment réel ou feint (verbe feindre, simuler, faire semblant) de doute, d'incertitude, d'incrédulité .
Quelle température fait-il ? Quelle heure est-il ? N'est-il pas regrettable de mentir ?
--
Un point d'exclamation avertit que la phrase est animée d'un sentiment d'étonnement, d'indignation .
Comme il a grossi ! Quoi, il a osé ! Comment ! il est parti !

Les signes de ponctuation qui servent à la clarté .

Les autres signes de ponctuation sont le point, les deux points, le point et virgule, la virgule .
--Le point marque la fin d'une phrase .
Il fait froid ce matin . La neige va tomber .
--
On met deux points pour annoncer soit des paroles de quelqu'un, soit le développement, soit l'explication, la justification de ce qui précède .
Dans le dernier cas, ce signe équivaut à car,
en effet .
La durée comprend trois divisions : le passé, le présent et le futur. Il l'a fait : c'était nécessaire.
La mort ne surprend point le sage :
[Car] Il est toujours prêt à partir . (La Fontaine)
--
Le point et virgule sépare soit des groupes de mots, soit des propositions, soit des groupes de propositions, lorsque chacune de ces propositions, chacun de ces groupes se compose d'éléments déjà séparés les uns des autres par des virgules .


L'un paraît agir par des réflexions profondes , et l'autre par de soudaines illuminations ; celui-ci par conséquent plus vif , mais sans que son feu eût rien de précipité ; celui-là d'un air froid , sans jamais rien de lent ... (Bossuet)


La virgule -1- sert à détacher les éléments de la proposition ou de la phrase qui ne sont unis par aucune conjonction .

Femme, moine, vieillard, tout était descendu . ( La Fontaine)

L'impertinent rebute, aigrit, irrite, offense . (La Bruyère)
Si la conjonction ( et, ou, ni) apparaît, la virgule devient inutile :
.
Ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux . (La Fontaine)
Le contraire pourtant se produit : 1) Quand les termes coordonnés sont de dimensions assez étendues :

Ni les troubles, Zénobie, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante ..., ne diminuent rien de votre magnificence .(La Bruyère)
2) Quand plus de deux conjonctions de coordination sont accumulées :

Elle n'a ni parents, ni supports, ni richesse .(Molière)
3) Quand la virgule a pour objet d'indiquer que le terme coordonné n'est pas coordonné au terme qui précède immédiatement :

Ils(les sapins) montent par centaines jusqu'au dôme noircissant qui ferme le ciel, et leur raideur est héroïque .(Taine)

-- La virgule -2- sert à délimiter à leurs deux extrémités, comme le ferait une parenthèse, certains éléments de la proposition ou de la phrase qu'on pourrait isoler ou même détacher du reste .

Ces éléments sont : 1) un mot mis en apostrophe :

Donnez, riches, l'aumône est soeur de la prière .(Victor Hugo)

2) Un mot mis en apposition (emploi d'un nom, d'un adjectif, d'un participe placé auprès du nom ou du pronom dont il est séparé par une virgule, pour ajouter une qualification) .

Maître corbeau, sur un arbre perché,

Tenait en son bec un fromage .(La Fontaine) .

Les Gaulois, ces fiers guerriers .

L'homme, juste par nature, fut corrompu par le luxe .

Lié par ses serments, il ne pouvait rien faire .

Toutefois on ne sépare pas l'apposition dans des formules comme :

Capitaine renard allait de compagnie

Avec son ami bouc des plus haut encornés (La Fontaine)

3) Un sujet ou un complément redoublé :

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire .(Victor Hugo)

Votre lettre, je l'ai reçue . je l'ai reçue, .

4) Certains compléments de circonstance :

J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois ...,(Alfred de Vigny)

C'est le cas surtout lorsque ces compléments précèdent le verbe : ils sont ainsi plus indépendants de lui et prennent par suite plus de relief .
Au bout de quelques jours, le voyageur arrive
En certains cantons ... (La Fontaine)
Mais quand ils sont étroitement unis au terme qu'ils complètent et qu'ils sont indispensables au sens, ils s'écrivent sans ponctuation :
Ce livre coûte vingt euros . Il a dormi toute la nuit .
La soif les obligea de descendre en un puit . (La Fontaine)
Sous un sourcil épais il avait l'oeil caché .( La Fontaine)

5) Les propositions intercalées :
Enfant, lui dit le maître , je ne t'ai point entendu .

6) Les propositions à valeur d'adjectif qu'on pourrait retrancher sans rendre la phrase inintelligible :
Un cristal, qui n'était encore que germe, commença à se développer et à apparaître .
Le contraire arrive dans l'exemple suivant :
Nul animal n'avait affaire
Dans les lieux que l'ours habitait .(La Fontaine)

7) Certaines propositions circonstancielles, auxquelles on peut appliquer les mêmes remarques à peu près qu'aux compléments de circonstance cités plus haut . Quand la proposition circonstancielle précède la principale, elle est en général délimitée par deux virgules ou par une virgule et un autre signe de ponctuation :
Quand vous pourrez, ne manquez pas de vérifier .
Le contraire souvent se produit quand elle suit :
T'attendre aux yeux d'autrui quand tu dors, c'est erreur .(La Fontaine)
Et nous achèverons nos expériences quand nous le pourrons .

8) Le participe, qu'il constitue ou non une proposition indépendante, surtout quand il marque une circonstance, soit de temps , soit de cause .
Le technicien étant occupé, ce ne lui fut pas une chose facile .
Installés, les voilà commençant les expériences .

L'usage de la ponctuation n'obéit pas toujours à des règles fixes . Il a varié au cours des siècles, et il varie, à une époque donnée, d'un écrivain à l'autre .

(Voir la suite 1, dans un prochain billet) . Bien à vous, Gerboise .






samedi 12 janvier 2008

Réalisme et réalité . "Tu dois donc tu peux"! Audace, la force de percer la muraille du conformisme ambiant .

"Un document passionnant qui bouscule nombre d'idées reçues"
Les idées exprimées avec réalisme, les réalités qui y sont exprimées avec force , seront-elles enfin , au commencement et au cours de cette nouvelle année , mises en application ? Seul le proche avenir nous le dira . Avec la foi et un peu de confiance , pouvons-nous l'espérer ?


Dans le cadre de l'analyse de livres pouvant vous apporter des réflexions et des informations très utiles , dans le cadre de notre blog Gerboise, nous vous proposons l'ouvrage de Francis Mer avec Sophie Coignard :
" VOUS, LES POLITIQUES" , édité aux Éditions Albin Michel en 2005 .
Francis Mer, ancien président du géant de l'acier Arcelor, a été Ministre des Finances de 2002 à 2004 .
" En 2002, lors d'une des premières réunions ministérielles dirigées par Jean-Pierre Raffarin à Matignon, le nouveau ministre de l' Économie, des Finances et de l' Industrie apostropha ses collègues d'un " Vous, les politiques ... " qui provoqua un certain émoi dans l'assistance. Le Premier ministre lui répliqua qu'il était maintenant l'un des leurs et qu'il devait donc dire " Nous, les politiques " . Mais Francis Mer ne s'est apparemment jamais tout à fait plié à cette recommandation . Ce grand patron a gardé son style un peu raide, direct et sans fioritures (sans détours, "sans tourner autour du pot", sans subtilités), face à tous ses interlocuteurs (...) "

C'est un livre très intéressant que nous vous conseillons de lire car il apporte un ensemble d'informations et de réflexions qui peuvent s'intégrer dans notre connaissance du monde qui nous entoure et nous permet de "cultiver" notre esprit critique .

Les mots, les phrases et les paragraphes surlignés en caractères gras par nous-mêmes, ont été considérés comme importants dans le cadre , bien sûr, de l'objet de notre blog, et en eux-mêmes, par ce qu'ils apportent de fondamental à notre connaissance .

( Les ajouts et les commentaires placés entre parenthèses , en mauve clair, correspondent à des explications ajoutées au texte de Francis Mer, car jugées utiles et nécessaires à la compréhension du texte présenté et placé dans le cadre de notre projet) .


Nous nous permettons, dans le but de vous inciter à prendre connaissance du livre, de citer, de reproduire ci-dessous la conclusion de l'auteur : la voici .

Conclusion :


" Le monde change, la France doit changer, elle a les moyens de changer, en a-t-elle la volonté ? Tel pourrait être un résumé lapidaire (bref, concis, laconique, manière de parler par sentences) de mes interrogations !
La mutation (changement dans les moeurs, les croyances, les lois ...) dans laquelle est embarqué (entraîné) le monde depuis qu'il a réalisé son unité géographique, économique et presque politique est généralement sous-estimée .
Dans son ampleur, sa vitesse mais aussi son contenu . A travers les révolutions démographiques et technologiques en cours depuis une génération, l'activité humaine est en train de concourir à une maîtrise de son environnement naturel à laquelle nul n'aurait pu rêver il y a cinquante ans .
Cette maîtrise , c'est à l'homme et à sa capacité d'organiser sa vie collective qu'il reviendra de l'utiliser au mieux pour son bien ; même si les dérapages (dérives, laisser-aller, désinvoltures, relâchements) actuels peuvent nous inquiéter à bien des égards , la révolution de l'information devrait lui permettre de surmonter les risques inhérents à celle-ci au profit des immenses opportunités qu'elle lui ouvre .



Dans ce grand flux(mouvement) , notre pays s'interroge : où allons-nous, de quoi demain sera-t-il fait ? Quel avenir pour nos enfants ? Saurons-nous préserver ce qui fait notre identité, notre culture, ne risquons-nous pas d'être emportés par ce flot ?




Ces interrogations sont normales . La France a bâti son unité dans un cadre étatique qui laissait très peu de place à l'initiative individuelle et où la liberté de chacun s'accommodait des contraintes consenties pour que l'intérêt collectif soit pris en compte .





Face à ces interrogations, le repli est la première tentation . Mais il serait suicidaire, tant est fort le courant du changement . Il nous faut évoluer tout en restant fidèles à nous-mêmes, fidèles à la manière dont nous voulons continuer à vivre ensemble .Il nous faut apprendre à utiliser individuellement les nouveaux outils, les nouvelles capacités d'entreprendre qui sont à notre disposition , sans avoir peur, parce que nous aurons su entretenir la confiance en nous, clé du succès dans un monde où tout devient possible à coeur vaillant .


Mais il faut en même temps établir les nouvelles relations dans lesquelles nous voulons exercer les liens de fraternité spécifiques de notre communauté, et retrouver l'essence de l'égalité des chances qui constitue notre lien républicain . La difficulté est de ne pas transformer cette égalité en un égalitarisme (doctrine qui affirme l'égalité des droits entre les hommes sous les aspects civil, politique, économique et social) qui s'opposerait de façon stérile à la dynamisation des initiatives qui caractérise dorénavant un monde de plus en plus libre .
.

Pour réussir dans ce monde nouveau, une condition : notre pays doit capitaliser sur ses atouts et gérer de manière responsable les problèmes qui montent . Le tout en restant lucide, sans perdre son âme, ou, plus modestement, son esprit civique, c'est-à-dire en ayant un projet dont il est fier, auquel il croit et qui maintient donc sa cohésion . Vaste programme, peut-on penser ! Pas vraiment, à l'examen .

Nos atouts ? Quitte à en surprendre plus d'un, je n'hésite pas à dire que notre fonction publique en est un ! Elle est de qualité, elle est consciencieuse et fière de servir les Français . Elle n'attend qu'un peu d'attention, un peu de souffle pour repartir courageusement à l'assaut des problèmes qu'on lui désignera . Mais pour cela, elle doit être gérée, c'est-à-dire reconnue, animée, évaluée, formée comme doit l'être le personnel de toute entreprise dans le monde actuel .
Faisons-le, donnons-nous les organisations adaptées, les statuts modernisés, les systèmes de rémunération incitatifs qui sont des recettes éprouvées pour remettre nos administrations en mouvement et en faire des atouts et non des handicaps qu'elles deviendraient sans ce nouveau souffle .
En quelques années, il y a eu des progrès qu'il serait absurde de nier : l'état d'esprit a changé, le vocabulaire s'est renouvelé, il n'est plus inconvenant de parler de productivité, de processus, de culture du résultat, de qualité, de gestion de la ressource des hommes ...

Cela montre à l'évidence que toute la fonction publique est prête à se mobiliser . En avant donc !

Un autre atout majeur, qui est largement sous-utilisé, est notre capacité à créer de la connaissance et, plus intéressant, à donner aux jeunes le plaisir de travailler ensemble pour qu'ils le gardent ensuite au cours de leur vie professionnelle . Cette manière de " grandir à l'école ", il nous faut la cultiver et la systématiser . Pour cela des moyens humains et matériels sont indispensables . Notre système d'éducation a d'énormes lacunes que nous connaissons et qu'il faut maintenant combler rapidement .




Les enjeux dans un monde de la connaissance sont tels qu'il est inquiétant, voire honteux, pour ceux qui savent et qui sont aux manettes, de constater que les diagnostics se succèdent, toujours les mêmes, et que rien ne se passe ! Si la France doit avoir une seule priorité, c'est bien celle de l'éducation, de la maternelle à l'université .




Ce qui a fait notre force il y a plusieurs décennies est en train de devenir une faiblesse majeure et le fait de constater que nous sommes pas les seuls dans cette situation ne peut en rien constituer une excuse .




Notre système éducatif a besoin d'être repensé dans sa structure, ses programmes, son encadrement, y compris dans l'implication des parents et des entreprises qui en sont les "clients" . Il ne répond plus aux qualités et connaissances dont auront besoin les générations à venir . Il est donc de notre responsabilité collective de prendre les décisions adéquates, car le temps presse et ne se rattrape pas dans ce domaine . Mais il faut le faire en ayant confiance en notre corps enseignant, en s'appuyant sur lui, en lui redonnant la fierté, qu'il a eue mais qu'il a perdue, d'oeuvrer pour le bien-être des générations montantes . Après tout, quel autre métier peut offrir une telle satisfaction ?



Néanmoins, soyons clairs : ce n'est pas une question de moyens financiers mais de volonté politique et de capacité managériale . Gérer, au sens plein du terme, la plus grande " entreprise" française, le million de fonctionnaire de l'Education nationale, ne s'improvise pas . Adapter à cet immense système décentralisé les pratiques qui font leurs preuves dans le monde économique n'est ni facile ni rapide .



Raison de plus pour s'y atteler toutes affaires cessantes et y consacrer les meilleurs cerveaux, les meilleures compétences et, bien sûr, les moyens matériels requis, notamment dans l'enseignement supérieur où les conditions de l'efficacité sont simples et connues :un corps enseignant compétent et motivé par des conditions de travail, de carrière et de rémunération suffisamment attractives pour y attirer une proportion satisfaisante des meilleurs de chaque génération . Un taux d'encadrement des étudiants nettement plus élevé pour se rapprocher des écoles où il fait bon travailler . Et bien sûr des étudiants se retrouvant sur les campus non parce qu'ils y vont par hasard ou par méprise, mais parce qu'un système d'orientation professionnelle au collège-ou au lycée- et, osons le dire, un système sélectif à l'entrée de l'université auront canalisé vers des lieux d'excellence ceux dont les capacités les préparent le mieux à réussir dans des disciplines qui supposent effort, rigueur et ténacité . Mais cette orientation-sélection qu'une immense hypocrisie s'interdit aujourd'hui d'officialiser auprès des jeunes que l'on préfère voir perdre deux ou trois ans avant de se retrouver livrés à eux-mêmes dans un contexte d'échec qui ne peut que les marquer durablement, cette sélection doit bien sûr s'accompagner d'une revalorisation de toutes les autres filières professionnelles et d'une réorganisation de leur accès pour que les enfants et les parents en redécouvrent l'intérêt et l'attrait .



Il est consternant (déplorable, désolant, affligeant)qu'une grande majorité de parents souhaitent que leurs enfants deviennent fonctionnaires . Cela traduit pour beaucoup une peur de l'avenir, une recherche de la sécurité, un refus de la vie qu'il est urgent de combattre, au nom même de l'intérêt de ces générations qui doivent au contraire entrer dans leur âge adulte, les yeux grands ouverts, en ayant pleine confiance dans leur capacité de bâtir leur vie professionnelle et personnelle .



En étroite liaison avec la reconstruction de l'université où l'on enseigne mais où l'on cherche aussi, un autre atout français, celui de la recherche, a besoin d'être rapidement et résolument repensé dans son organisation et dans sa relation avec le secteur privé . Dans un monde caractérisé par la globalisation des activités et la libération des initiatives, il doit être clair pour tous les Français que l'évolution de notre pays n'est acceptable que vers le haut, grâce à une "matière grise " plus fournie et mieux utilisée pour générer les recherches et donc (statistiquement !) les découvertes scientifiques , technologiques, techniques qui permettront à la France de donner le meilleur d'elle-même .



Cela, ne veut bien sûr pas dire que l' Occident doit revendiquer le monopole de la pensée ! Mais cela traduit la manière constructive dont il doit alimenter la pompe du progrès mondial . L'indispensable renouvellement de l'offre et l'élargissement des connaissances créent la nécessité de repenser la manière dont l'université et les grands organismes de recherche sont organisés pour augmenter le rendement - je crois que c'est bien le mot juste même s'il choque encore certains - de cet effort collectif . Il faut aussi mieux le coupler avec celui des entreprises qui , en France, n'apportent pas une contribution comparable à ce qui se passe dans les autres pays . Là encore, le diagnostic n'est pas nouveau et les remèdes sont sur l'étagère !



Encore faut-il inscrire cette réforme urgente dans la perspective d'une société européenne à croissance démographique faible, où l'augmentation des revenus proviendra largement des investissements immatériels dans la recherche, l'innovation et la formation et où ces investissements permettront également de lutter contre les effets externes négatifs de la mondialisation .



Mais un pays de taille moyenne comme la France devra accepter la nécessité de choisir les domaines à privilégier et d'éviter tout saupoudrage sectoriel ou géographique . Il lui faut concentrer ses moyens en association étroite avec les entreprises, sur certains pôles d'excellence de niveau mondial et pour cela il est nécessaire de nouer des partenariats européens forts .



En recherche et innovation la qualité joue un rôle essentiel qui ne résulte pas automatiquement de l'accumulation de la quantité .



D'où la nécessité d'évaluer la pertinence et l'efficacité des dépenses publiques et de "redécouvrir" que 60% des chercheurs opèrent dans le secteur privé, que les treize premiers groupes français réalisent la moitié des dépenses des entreprises mais aussi que les entreprises indépendantes de taille moyenne emploient plus de chercheurs que les grands organismes publics de recherche !



A travers une nouvelle coopération public-privé, n'opposant plus recherches fondamentale et appliquée, nos entreprises doivent aussi comprendre l'opportunité qu'elles ont de contribuer à la construction " voulue " de leur espace français et européen par un renouvellement organisé de leur offre .



Cela n'est en rien incompatible avec la poursuite de leur développement international : il faut seulement veiller à ce que cela soit compatible avec le respect des règles mises en oeuvre par un marché financier sous la coupe duquel il serait inacceptable qu'elles tombent inconsciemment ou non .



Ce que font leurs collègues américaines ou japonaises qui sont fières d'opérer dans des pays qui ont une stratégie, il faut que nos entreprises apprennent à le vouloir et à le faire dans une France et une Europe qui savent où elles vont .



Comme la construction européenne en cours ne leur donne pas encore les mêmes opportunités - faute parfois d'incitations - , il revient aux responsables politiques de bâtir les dispositifs, contractuels et financiers, encourageant les entreprises françaises à participer à de grands projets européens qu'elles doivent contribuer à faire émerger .



Les défis que je décris, la France peut les relever . Je serais tenté de dire qu'elle le peut, parce qu'elle le doit ! Nous n'avons pas d'autre choix .



" Tu dois , donc tu peux . " Telle est, je l'ai toujours pensé, la formule du courage en politique . Invoquer la barrière de l'impossible, l'inertie des circonstances, le poids des habitudes ou des "droits acquis ", tout cela n'est qu'alibi du renoncement, paravent de l'inaction .



" Pas de si, pas de mais, il faut réussir ", disait Bonaparte . Allons-y . Reprenons confiance !



Mais pour être efficace et ne pas tourner aux rodomontades (vantardises, fanfaronnades) , le volontarisme doit assurément remplir quelques conditions .



D'abord, il faut dire aux Français les choses telles qu'elles sont . Il n'y a pas de sujets interdits, pas de vérités malséantes . Un pays où la vérité se réfugie dans les " samizdats " (mot emprunté au russe signifiant proprement "auto-édition" ; il désigne la diffusion clandestine des ouvrages interdits par la censure dans l'ex. U.R.S.S. et par métonymie, changement de nom, un ouvrage ainsi diffusé )qu'on se refile sous le manteau, sur les sites Internet et dans les arrières -cuisines, n'est pas une démocratie en bonne santé ! En un mot : nous devons partir de constats francs et sans restriction . Cela suppose une rupture ( avec le " politiquement correct " qui empoisonne le débat public .



Ensuite, une vision claire de la solution : en France, il faut le dire, ce n'est pas ce qui manque . Notre pays pèche moins par manque d'intelligence que par manque de volonté . Les rapports, qui disent essentiellement la même chose depuis trente ans, s'entassent dans les placards des " hauts comités " , " hauts conseils " et autres " comités d'experts " . Il faut maintenant arrêter de faire des rapports, il faut agir !



Ce qui manque le plus, c'est l' audace ( courage, hardiesse extrême : "ceux qui ont l'audace de tenter l'impossible", Roger Martin du Gard) , la force de percer la muraille du conformisme ambiant . Or, cette muraille est en papier . Les Français, sourdement, n'attendent qu'une chose : que les hommes politiques osent la franchir ...



Pourquoi n'osent-ils pas ? Eh bien, mon expérience m'a convaincu d'une chose : ceux que j'appelle " politiques " - on me l'a assez reproché ! - sont trop souvent obsédés par leur existence médiatique ; Or la meilleure manière d'avoir sa photo dans le journal tout en préservant sa cote de popularité, c'est une sorte d'activisme consensuel, qui évite soigneusement d'aborder les vrais problèmes . Mais ce faisant, ils évitent aussi la vraie gloire .



C'est pourtant le plus beau risque à courir . La vision claire des solutions doit donc être portée par une volonté farouche (acharnée, tenace) , par une conviction (certitude)puissante, enracinée, chevillée au corps, et qui voit plus loin que la prochaine échéance électorale ; Il nous faut des hommes et des femmes qui ne conçoivent pas le mandat politique comme un métier auquel on s'accroche coûte que coûte, mais comme une mission, limitée dans le temps, devant produire de réels changements . IL faut être suffisamment détaché du système pour affronter sans reculer les conséquences de toute action véritable, telles que les décrivait le général de Gaulle : " Des remous dans l'opinion et la difficulté dans le suffrage ." Le modèle (attitude exemplaire)de Cincinnatus, ce Romain qui après avoir sauvé la République s'en retournait à sa charrue, n'est pas si mauvais ...



Mais comme je ne crois guère à son retour, je proposerai autre chose à nos politiques : qu'ils considèrent que la meilleure manière de gagner une popularité durable, une popularité qui résiste au temps, c'est de braver le conformisme et d'oser de grandes choses pour notre pays . C'est aussi de cette façon qu'ils resteront dans l' Histoire . " Francis Mer

Oh ! oui , dans cette conclusion, sont présentées avec un réalisme redoutable, nombre de vérités ! J'ose espérer que, ce (les projets proches de ceux exprimés ici, dans cette conclusion de Francis Mer) que veut entreprendre notre nouveau Président de la République en ce début de l'année 2008, va réussir . Il doit réussir , c'est notre voeu le plus profond, pour l'avenir de notre douce France .

Au cours de prochains billets, Gerboise développera les conséquences de nombreux points de ce livre et de sa conclusion , dans les domaines des Savoirs et de la Réflexion sur les activités de la connaissance. Bien à vous .









mercredi 2 janvier 2008

Chaudes , chaudes les châtaignes ! grillées sur un feu de bois ce sont les "graines" du châtaignier et non du marronnier (les marrons).

" Graines" :fruits du châtaignier dans leur bogue (voir description du deuxième paragraphe) .
En cette saison,dans le froid d'un soir d'hiver, sur certaines places de nos villes, au coin des rues passantes , on peut ouïr (entendre confusément) , semblant venir de nulle part cette clameur au milieu du brouhaha de la foule : chaud, chaud chaud les marrons ! En se faisant un chemin au milieu de la foule, on découvre derrière un gros bidon percé ,recouvert de sortes de boules brun-foncées , au-dessus d'une masse de charbon de bois incandescent d'où une bonne chaleur diffuse accompagnée d'effluves subtiles qui chatouillent les narines et les papilles olfactives et gustatives . Il se trouve là (se situe) souvent un vieillard, à barbe hirsute , rouquine , poivre et sel , mal peignée , qui vous persuade qu'avec ce froid. ses "marrons" vous apporteront réconfort et réchauffement . L'expression "chaud les marrons" est passée dans le langage courant .On désigne sous le nom de"Marrons glacés", les friandises d'Aubagne en Provence , ou d'ailleurs , et on dit avec subtilité :" Tirer les marrons du feu" (faire adroitement servir une personne d'instrument pour parvenir à ses fins, à ce que l'on désire ! s'exposer à des risques, se donner de la peine pour le seul profit d'autrui ). Au sens figuré , marron correspond à une personne qui exerce une profession sans titre, un médecin, un avocat, un financier marron, avec une idée d'illégalité, puis de malhonnêteté.

Voici le fruit de cet arbre majestueux, le châtaignier, dans une boule hérissée de piquants, la bogue, qui arrivée à maturité, s'ouvre pour libérer de un à trois fruits bruns, luisants, à enveloppe tenace, coriace, portant à l'extrémité supérieure une sorte de petit plumet et à la base une zone plus terne, le hile, par laquelle était fixé le fruit à la bogue . A l'intérieur se trouve une amande recouverte d'une enveloppe brune duveteuse (qui était jaune avant que le fruit soit complètement mûr), et bien entendu un germe à partir duquel la plantule se développera pour donner un nouvel arbre .
Voici une belle description des observations que n'importe qui peut réaliser facilement ! (on trouve des châtaignes sur tous les marchés et dans de nombreux commerces ) .

L'arbre qui porte les bogues, le Châtaignier , est un végétal majestueux, puissant et à grand développement . Il a marqué par sa présence maintes régions de France, à tel point qu'on a pu parler d'une "civilisation du Châtaignier" . Il est réputé pour son bois, dur et résistant, dont on a fait les immenses charpentes des bâtisses d'autrefois et qui est encore très exploité .
Le châtaignier est l'arbre des terres pauvres et siliceuses (granitiques) . Essence (variété végétale) de demi-lumière appréciant la chaleur, elle se rencontre en basse montagne (altitude inférieure à 1000 mètres) .
Les grandes Châtaigneraies des Cévennes, de la Provence ont toutes des sujets (arbres ) séculaires (âgés de plusieurs siècles), de plus de cinq cent ans .

La partie interne du fruit, charnue et farineuse est comestible et peut servir à faire des crêpes . Elle peut également être confite (marrons glacés) ou grillées dans les braises d'un feu de cheminée . Riche en vitamines C et B1, en sucres ( glucides) et en fibres , elle est très pauvre en lipides, la châtaigne est un fruit nutritif qui a joué un rôle important au Moyen Âge, à une époque où la pomme de terre (originaire d'Amérique ) n'était pas encore arrivée en Europe .



Bien à vous, Gerboise .

mardi 1 janvier 2008

Souhaits incontournables (*) pour l'année nouvelle (**).

L'image ci-dessus représente " la Jeune Maîtresse d' École "de CHARDIN, Jean-Baptiste Siméon, peintre et pastelliste français , 1699-1779, ( Tableau exposé à Londres, National Gallery) . Ce beau Chardin illustre le grand front d'acculturation (processus par lequel un groupe humain acquiert de nouvelles valeurs culturelles au contact direct et prolongé d'un autre groupe humain) du XVIIIème siècle .
Alphabétisation précoce, alphabétisation à bon compte au sein de la famille . Que faut-il le plus admirer ? L'intensité du regard de la jeune fille, l'attention maladroite de l'enfant, l'association du geste de la main à l'éveil de l'intelligence, la coiffe, le tablier, le corsage sur le fond foncé d'une table, de la tapisserie et du reste du vêtement ? Mais aussi quel document ! On reconnaîtra sur la table l'abécédaire qui apparaît, au nord de la Loire, dans les inventaires après décès, dés la fin du XVIIème siècle .
(*) incontournable : tendance du moment, à laquelle on ne peut se soustraire .

(**) Avoir eu la chance, l'opportunité, d'apprendre vraiment à LIRE et à ÉCRIRE durant l'enfance, avoir acquit définitivement les rudiments essentiels de ce bien parmi les plus précieux qui permet ensuite d'acquérir pour le reste de sa vie, presque tout le nécessaire pour réussir au sens large, voici les meilleurs voeux que l'on (Gerboise) puisse souhaiter à tous les enfants de notre douce France , quel qu'ils soient , en ce début de l'année nouvelle 2008 . Nous souhaitons que " l' ÉCOLE " en France et dans le monde entier , considère ce voeu comme le plus appréciable qu'il soit .

Cet apprentissage provoque d'infinies conséquences pour toute la vie, par rapport à une réalité vue sur une image, cette dernière ne pouvant pas être toujours correctement analysée et donc correspondre au vrai . Contrairement à l'écriture et à la lecture qui permettent l'acquisition solidement intégrée des savoirs et de la réflexion, elle est le cadre et le milieu, elle est l'utile et l'indispensable, mais elle ( cette image), n'apporte aucun sens à la vie de l'homme; elle ne lui fournit directement aucune lumière sur sa propre signification ni celle de ses actes; elle ne lui donne aucune direction à suivre; elle le laisse lui-même , parcelle de celle réalité, se débattre comme il peut sans boussole ni sextant , au milieu des flots sans cesse changeants de ce monde qu'il englobe dans sa vie (en regardant l'image) mais qui reste désespérément vide de tout signe, de tout épanouissement, de toute direction indiscutable . En fin de compte, ce que l'enfant, l'adolescent ensuite, connaîtra le mieux, c'est ce qui reste pour lui vide et sans signification .


Cet apprentissage de qualité de l'écriture, de la lecture et du calcul , à la petite école , constitue donc la "force de frappe" pour une entrée dans la vie , efficiente , pleine d'énergie active , et maîtrisée .

Bien à vous, Gerboise, et encore tous nos voeux à vous tous .