mardi 10 mars 2009

Premières clartés du matin : Quelques réflexions .

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" Alors que le savant recherche la vérité sans craindre
(envisager quelqu'un ou quelque chose comme dangereux, nuisible, et en avoir peur) ses conséquences, le politicien médiocre, borné (être borné : ne pas voir plus loin que le bout de son nez) , s'en méfie et la considère comme une ennemie . Il censure son expression, dans la vaine espérance de l'anéantir (détruire au point qu'il ne reste plus rien) ".

" Science et politique ne sauraient avoir les mêmes méthodes .
- La première est surtout préoccupée du général,
- La deuxième du particulier .
Étudiant des choses fixes ou artificiellement fixées, la science établit facilement les lois qui régissent les éléments des choses . La politique se trouve au contraire en présence d'êtres vivants et mobiles aux réactions souvent imprévues ."

" Dans les temps troublés le domaine de l'imprévisible enveloppe tellement celui du possible que la pensée recule devant les obscurités de l'avenir . Elle seule cependant est capable d'éclairer un peu la route où les peuples doivent s'engager . "

" Nos visions d'avenir sont surtout des visions d'espérances (sentiments qui font entrevoir comme probable la réalisation de ce que l'on désire) sans parenté nécessaire avec la réalité . On ne saurait les dédaigner (les rejeter, les considérer avec dédain, les mépriser ) , puisqu'elles furent de puissants mobiles d'action . Une humanité privée d'espérance aurait bien de la peine à vivre . "

Docteur Gustave Le Bon, Hier et demain, Pensées brèves, Livre VII, Perspectives d'avenir. Éditions Flammarion, 1918 .

Nous vous laissons méditer l'ensemble de ces vérités, que doit considérer dans son for intérieur, tout honnête homme .

Bien à vous, Gerboise .

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