jeudi 28 janvier 2010

Un homme providentiel appelé en renfort* dès que " l' Homme " flanche ou devrait lâcher pied,croit-on! :le Psy** ... Mais qui est-il,d'où vient-il?

*en renfort : venir à la rescousse , à l'aide, en assistance lorsque " on ne sait que faire, quand tout va mal dans l' être .
** le psychologue : homme perspicace, diplomate, subtil, faisant preuve de doigté, de sagacité, de tact ...

" Tout dépend de tout ; toutes les choses se tiennent, il n'y a rien de séparé . Si les gens pouvaient changer, tout pourrait changer ".

Georges Gurdjieff

Mais cependant, avant de devoir faire appel à un Psy ... cet homme perspicace, clairvoyant, ne devrait-on pas essayer de s'exercer à " régler par soi-même " ses problèmes intimes, à forger ses propres outils en vue d'avoir la volonté d'avancer tout seul sans l'aide excessive , abusive d'autrui ?

Ce que devrait être cet " Homme ", ce Psy ...?

Tout d'abord, il est un esprit et un cœur ;

C'est un être qui a de plus,une connaissance empirique (qui ne s'appuie que sur l'expérience, qui reste au niveau de l'expérience spontanée ou commune, n'a rien de rationnel ni de systématique) des sentiments, des réactions d'autrui et qui est perspicace (doué d'un esprit pénétrant, subtil) .

Il ne devrait jamais juger , mais uniquement constater, aimer, et comprendre.

Il ne devrait pas voir l'action elle-même, sinon pour la corriger s' il la juge mauvaise,inexacte, inadaptée, préjudiciable, injuste, détestable, destructrice . Mais il devrait chercher les intentions , les déterminations profondes, les résolutions mal venues . S'il parvient à corriger l'intention, l'action suivra la même voie, le même chemin .

Ses connaissances humaines, psychologiques, physiologiques qui doivent être immenses, presque illimitées[!] , devraient lui servir de grammaire, de béquille !

Il devrait s'appuyer sur elles, les revoir sans cesse étant donné que le mental (qui a rapport aux fonctions intellectuelles de l'esprit) humain ne subit aucune classification toute faite .

Il ne devrait jamais oublier que tout être humain éprouve de la souffrance ; telle est, [pour certains], sa condition même . L'individu cherche solution à cette détresse, par les moyens dont il dispose . Et la plupart des actions " méchantes " , malveillantes, cruelles, haineuses dues à une certaine détresse, ne sont d'ailleurs que cette recherche .

Le psychologue devrait travailler à se sentir de plus en plus relié à tout [ les êtres]ce qui l'entoure, aux contextes dans lesquels se situent les êtres qui devraient faire l'objet de ses investigations, de ses observations . Il devrait savoir, c'est son " métier " ,que beaucoup d'hommes ont peur et sont plongés dans l'angoisse et appréhendent tous les aspects de la vie . Ces hommes cherchent donc : avant tout la sécurité, une sorte de sérénité ; même plus, à se rassurer . Cette sécurité devrait leur être donné par la famille et la société . quand ils ne l'y trouvent point, monte leur angoisse . Leur donner une sécurité nouvelle devrait être le rôle du psychologue . Ce dernier devrait travailler à ce que chacun puisse, ensuite, la trouver en lui-même .

Il devrait avancer donc, tout le long de ses activités, sur des sables terriblement, redoutablement mouvants : ceux de l'humanité tout entière . Il devrait regarder d'un même œil toutes les actions humaines .

Rien ne devrait l'étonner, rien ne devrait l'écœurer, le révolter, le scandaliser, le décourager, parce qu'il doit chercher exclusivement les motifs, les motivations, les raisons profondes des états d'âme, des comportements de ses patients , et devrait comprendre sans jamais porter des jugements .

Viennent , devraient venir vers lui, tous les êtres qui ne se sentent pas capables de se "gérer " , de se " conduire " par eux-mêmes .Mais viennent , devraient venir, ceux qui se sont dressés les uns contre les autres : des adolescents et des mères, des adolescentes et des pères, des époux et des épouses ..., dont les sentiments sont souvent contradictoires, ou exacerbés . Tout ceci conduit à une non prise en main de ceux qui devraient se confier à lui [ le psy] dans les situations critiques ....

Là, le psychologue devrait rétablir la balance, par l'équilibre et la lucidité qu'il devrait donner à chacun .

En présence des sots, il devrait voir si cette sottise est réelle, ou possibilités non développées . Si elle était réelle, il devrait empêcher qu'elle puisse devenir méchanceté .

Il devrait parler à chacun son langage, et ne jamais oublier le terrible pouvoir des mots .

Il devrait entendre secrets et confessions que nul autre, sauf le prêtre (pour les croyants), n'entend jamais . C'est la" matière humaine " qui devrait se déverser devant lui . Il devrait considérer cela comme un honneur, et ne devrait pas s'en glorifier en lui-même .

Cependant tout ceci n'est pas sentiment, mais condition essentielle de son rôle ...

Si les gens étaient dégagés de leurs freins intérieurs et de leurs " boues " (de ce qui est méprisable) , de leurs peurs et de leurs replis sur soi, ils changeraient . Et si les gens se mettaient à changer, tout changerait ! La solution est [semble] simple ! C'est pourquoi elle est difficilement applicable . Car, pour changer, évoluer , il faut voir (être en mesure de détecter)ses propres problèmes .

Nous pouvons tirer enseignement de chaque chose . Nous ne pouvons rien tirer de l'inertie humaine . Rien ne peut sortir de cette inertie, sinon que des choses inertes . Rien ne peut sortir de l'inconscience, sinon que des actes inconscients !

A bientôt, cordialement, Gerboise .

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